• Allergies et alimentation par le Dr Luc Bodin

    Allergie et alimentation

     

    Environ 30 à 35 % de la population seraient allergiques, contre à peine 5 % il y a quarante ans.
    Ce nombre est impressionnant.
    On le comprend mieux lorsque l’on sait que l’alimentation est toujours très intriquée aux problèmes allergiques…
    Or la qualité de nos aliments modernes laisse beaucoup à désirer…

    L’intervention de l’alimentation dans le processus allergique se produit de différentes manières :

    le plus simple, c’est lorsque les aliments irritent le tube digestif comme les aliments acides, les sucreries, les viandes rouges, les épices, l’alcool, les produits chimiques (dérivés nitrés,pesticides…) et les métaux lourds (provenant des amalgames dentaires par exemple)…

    Ils induisent alors une hyperperméabilité intestinale (dysbiose) qui est repérable aux douleurs abdominales, aux ballonnements, aux troubles du transit et autres troubles digestifs, qu’elle produit.

    Elle ouvre grand la porte aux toxiques ingérés (conservateurs, colorants, pesticides…) leur permettant d’entrer directement dans l’organisme.

    Lorsque ce dernier se trouvera débordé et que ces organes éliminateurs (émonctoires) ne pourront plus faire face à cette situation, il déclenchera une allergie afin de tenter d’éliminer les toxines par ce biais…

    A un degré de plus, peuvent survenir des intolérances alimentaires.

    Certains aliments produiront des réactions de rejet par la muqueuse intestinale, ce qui induira comme précédemment (mais plus rapidement) une hyperperméabilité intestinale.

    Ce sont généralement des aliments en apparence banale, comme les laitages ou le gluten (présent dans de nombreuses céréales) pour ce qui est des plus courants. Il faut les rechercher soigneusement (souvent par des tests sanguins particuliers comme ImuproÆ) afin de les évincer temporairement de l’alimentation quotidienne.

    Enfin, il peut exister de véritables allergies à certains aliments qui produiront immédiatement des réactions allergiques.

    Généralement, les troubles allergiques sont associés à des troubles digestifs (nausées, diarrhée, douleurs…).

    Les plus connus sont les urticaires aux fraises, aux tomates, au gruyère…

    Les tests cutanés (Pricks tests) permettront de déterminer les allergènes (trophallergènes) avec précision.

    Sachant cela, lors de la survenue d’une allergie, la réponse alimentaire devra être graduée selon la situation présentée.

    Elle sera bien sur complémentaire aux traitements entrepris et ne les remplacera en aucune manière.

    Le régime alimentaire permettra un soulagement plus rapide aux symptômes de l’allergie.

    En cas d’urticaire, il est important de repérer le (les) aliment responsable.
    Il est souvent facile à trouver, mais quelquefois des tests cutanés (Pricks tests) s’avèrent nécessaires.
    Il conviendra alors d’éliminer complètement les aliments urticants et de débuter éventuellement une désensibilisation à ceux-ci.
    Certaines autres techniques comme la méthode Naet ou l’EFT peuvent aussi permettre une normalisation rapide de ces troubles.
    Quoiqu’il en soit, ce ne sera qu’après plusieurs mois d’éviction et une nette amélioration des symptômes présentés que la réintroduction progressive (et un par un), des aliments urticants, sera envisagée…

    Dans tous les autres cas d’allergie, il faudra d’abord commencer par éliminer les aliments irritants pour le tube digestif : sucreries, sodas, graisses cuites, alcool, tabac… mais aussi l’alimentation industrielle, l’alimentation toute préparée… et ne consommer exclusivement qu’une alimentation d’origine biologique… boire beaucoup d’eau de source, faire de l’exercice et des mouvements respiratoires, prendre du temps pour se détendre et pour bien dormir.

    Si cela n’est pas suffisant, il faudra resserrer davantage le régime alimentaire en supprimant systématiquement tous les laitages et le gluten (provenant de céréales) de l’alimentation quotidienne.

    Car ce sont les aliments les plus fréquemment responsables d’intolérance alimentaire.

    En parallèle, il est conseillé de prendre des probiotiques (le matin au lever) et un verre d’eau argileuse (le soir au coucher) pour lutter contre l’hyperperméabilité intestinale. Mais si malgré cela, les troubles persistaient toujours, il faudra envisager une intolérance alimentaire à un (des) aliment moins courant.

    Des examens et des tests (comme ImuproÆ) seront alors nécessaires afin de déterminer les aliments en cause. Une fois ceux-ci déterminés, il faudra procéder comme pour les aliments urticants : éviction, avec éventuellement une désensibilisation, la méthode Naet ou l’EFT pour éliminer le caractère intolérance avant de les réintroduire un à un progressivement. Ainsi, en cas d’allergie quelqu’elle soit, il est toujours indispensable de s’interroger sur son alimentation : est-elle responsable de mon allergie ?

    Quels aliments sont causes d’une aggravation des troubles présentés ? Une remise en question est nécessaire avec une modification des habitudes alimentaires… Cela permettra de soulager la crise allergique dans un premier temps mais aussi sur le plus long terme, de supprimer une des principales causes (la plus importante sans doute) des allergies modernes qu’est l’alimentation.

    Dr Luc Bodin

    son site 

     

     Auteur du livre « Pour en finir avec les allergies et les infections récidivantes » Éditions du Temps Présent.

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  • Commentaires

    3
    Dimanche 21 Juin 2009 à 16:08
    Le 20/06/09 9:00, «Sophie a écrit :

    Bonjour,

    et merci beaucoup pour votre réponse.

    Pour un enfant auquel on veut faire passer des tests uniquement sanguins,
    Pouvez vous me dire quelles substances il est plus judicieux de tester en priorité ? Acariens, PLV et ???

    Je me souviens d'analyses de sang qui avaient identifié des pneumallergènes pour ma petite Ninon et grâce à cela nous avons procédé à l'éviction des acariens. En revanche, pas de réaction pour les PLV auxquels Ninon était intolérante.

    Pouvez vous me dire aussi quels tests à part ceux du type Immupro peut on faire dans le parcours conventionnel remboursé par la sécu ?

    Un grand merci d'avance

    Sophie

    Le Dr Luc Bodin a répondu :

    Les tests sanguins sont moins fiables et doivent être orientés selon les symptômes présentés...(car seuls 5 seront remboursés). Ces tests sanguins ne sont réservés qu'aux très jeunes enfants. Les pricks tests permettent des tests plus nombreux (et remboursés)... et plus fiables. Le cas de Ninon le
    confirme bien...

    Il n'existe pas à ma connaissance de tests comme Imupro qui soit remboursé...

    Bonne journée.

    Luc Bodin
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    2
    Samedi 20 Juin 2009 à 08:52

    Réponse par mail du Dr Luc Bodin

    Pour les tests cutanés, il faut distinguer les intra-dermo qui sont très réactogènes et peu utilisées maintenant sauf indications particulières, et les pricks tests qui sont généralisés actuellement car fiables et posant beaucoup moins de problèmes de réactions allergiques.

    Il faut savoir aussi que les tests pricks sont beaucoup plus précis que les prises de sang (IgE spécifiques). De plus les remboursement limitent le nombre de dosage d'IgE spécifiques à 5... Alors que les Pricks tests peuvent en faire jusqu'à 20...

    Une belle journée et bien amicalement.

    Dr Luc Bodin

    1
    Samedi 20 Juin 2009 à 08:50
    Bonjour Monsieur,

    un grand merci pour votre article.

    Mon homéopathe m'a déconseillé les tests cutanés en me disant que cela pouvait provoquer de nouvelles allergies. Qu'en pensez vous ?

    Bien à vous

    Sophie
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